L’Europe buissonnière est un clin d’œil évident à Anthoine Blandin et à la manière singulière dont il traversa la Seconde Guerre mondiale avec un regard d’enfant où l’innocence, loin d’ignorer la violence, permettait malgré tout d’en révéler une part d’humanité. Son récit témoigne d’une forme de naïveté lucide, capable de trouver du sens et de l’étonnement au cœur même d’une époque troublée.

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C’est dans cet esprit que s’inscrit mon projet. Aujourd’hui, l’Europe fait face à ses propres incertitudes : tensions géopolitiques, dérèglement climatique, crise écologique, sentiment diffus d’un avenir moins lisible. Pourtant, au milieu de ces fragilités, je souhaite retrouver un regard simple et disponible, capable d’accueillir la surprise là où l’habitude tend à l’effacer.

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L’Europe buissonnière est une invitation à explorer le proche comme s’il était lointain, à redécouvrir ce continent sans chercher l’exotisme ailleurs. Marcher, observer, se laisser ralentir : renouer avec une forme d’émerveillement accessible, modeste, mais essentielle. Le projet interroge notre manière d’habiter le monde actuel tout en renouant avec l’élan de curiosité que Blandin portait, malgré la guerre.

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En parcourant l’Europe d’aujourd’hui avec cette attention renouvelée, j’espère créer un dialogue entre deux époques : celle d’un enfant qui traversait l’histoire en conservant une lumière fragile, et la nôtre, où cette lumière demeure nécessaire pour continuer à regarder le monde autrement.